mardi 1 mai 2018

L'Afrique Réelle N°101 - Mai 2018


























Sommaire :

Fermiers blancs : « Out of Africa »

Dossier : Les trois grands défis de l’Afrique
- Le temps long africain et ses ruptures
- L’exception démographique africaine
- La gestion de la démographie dans l’Afrique traditionnelle
- La question de l'Etat

Histoire : 
Rwanda, le général Roméo Dallaire avait-il un agenda caché ?


Editorial de Bernard Lugan :

La croissance économique africaine (entre 1,4% et 1,6%) est inférieure à la croissance démographique (3-4%). Il  est donc illusoire de prétendre « développer » un continent qui, d’ici à 2030, verra sa population passer de 1,2 milliard à 1,7 milliard, avec plus de 50 millions de naissances par an et dont le surplus se déversera en Europe.

Face à cette réalité qu’ils refusent de nommer, les dirigeants européens s’accrochent au mythe du « développement » postulé être un ralentisseur migratoire. 
Comme je l’ai expliqué dans Osons dire la vérité à l'Afrique[1], il s’agit d’une illusion car, et à supposer qu’il ait une efficacité, le développement ne pourrait avoir que des effets à très long terme. Or, il y a urgence. 
De plus, tout a déjà été tenté en ce domaine, et en dépit des sommes colossales qui y ont été déversées par les pays « riches », au lieu de se « développer », le continent africain s’est au contraire appauvri. 
Le développement de l’Afrique demeurera donc une chimère tant que la démographie n’y sera pas contrôlée. 

Plus généralement, la résolution des problèmes africains passe par la reconnaissance de trois réalités :

1) La prise en compte des fondamentaux ethniques. 

2) La nécessité de rétablir les vrais liens qui relient les Africains à leur longue histoire, liens qui furent coupés par les idéologies universalistes plaquées sur le continent depuis l'époque coloniale.

3) L’abandon du credo selon lequel l'économique peut tout résoudre. J'ai démontré depuis plusieurs décennies que les principales crises africaines sont structurelles et qu'elles ont une origine historique, politique et culturelle. Tant que leur approche continuera d'être d'abord économique, elles n'auront aucune chance d'être traitées.

*

En Afrique du Sud, l’ex avocat-syndicaliste Cyril Ramaphosa qui a bâti sa colossale fortune, dans les conseils d’administration des sociétés minières blanches va devoir gérer l’incurie du parti prédateur ANC dont, depuis 1994, les cadres, aussi incapables que corrompus, n’ont eu comme objectif principal que leur propre enrichissement. 
Comment le nouveau président va-t-il pouvoir gouverner en étant pris entre deux plaques tectoniques politiques, celle des milieux d’affaires pro-occidentaux qui ont fait sa fortune, et celle des tendances radicales-racialistes lourdes qui constituent le fonds de commerce de l’ANC et des partisans de Julius Malema ? 
Un début de réponse vient d’être apporté : pour « faire passer la pilule » de son alignement sur les forces économiques mondialistes, il va jeter en pâture à ses radicaux les fermiers blancs lesquels viennent d’être prévenus qu’ils allaient être expropriés. Le pays va donc perdre son dernier secteur économique productif.

Bernard Lugan

[1] Réédition 2018, en commande ici.

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